FO auchan pau
N'oubliez pas: venez jeter un coup d'oeil à notre blog!

Rejoignez le forum, c’est rapide et facile

FO auchan pau
N'oubliez pas: venez jeter un coup d'oeil à notre blog!
FO auchan pau
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le Deal du moment : -17%
Casque de réalité virtuelle Meta Quest 2 ...
Voir le deal
249.99 €

qui va payer la note

Aller en bas

qui va payer la note  Empty qui va payer la note

Message  sable philippe Mar 23 Aoû - 15:20

Paris, le 22 août 2011

Aux Secrétaires des Unions Départementales,
Aux Secrétaires des Fédérations,
Aux Membres des CESER.


Circulaire n°113/2011
Secteur Economie
PP/ PG

Qui va payer la Note ?
Les agences de notation, fauteurs majeurs de crise

Cher(e)s Camarades,
Elles ne sont que trois mais elles sèment la terreur en secouant les marchés financiers et en agitant la vie politique et économique des Etats partout dans le monde. Trois agences dont le rôle est normalement d’évaluer la solvabilité à long terme d’un emprunteur, entreprise privée, collectivités publiques ou Etat, dont le financement dépend en grande partie de l’accès au crédit.

Leurs noms sont désormais connus de l’opinion publique : Standard & Poor’s, Moody’s et Fitch.

Tant qu’elles jugent favorablement la capacité d’un acteur à rembourser ses dettes, il lui est possible d’obtenir un financement à des taux d’intérêt bas. Mais dès lors qu’une des trois pythies dégrade sa note, les investisseurs se détournent des emprunts et vendent les titres concernés, ce qui fait grimper mécaniquement les taux d’intérêt auxquels l’emprunteur pouvait espérer s’endetter. Et en bout de chaîne, personne n’accepte plus de financer, augurant le défaut de paiement. Un vrai cercle vicieux pour celui qui se retrouve « dégradé » par l’un des 3 oracles.

Plus grave, les chefs d’Etat et de gouvernement se trouvent à la merci de leur notation et doivent systématiquement leur rendre des comptes au mépris des fondements démocratiques les plus élémentaires.
La démonstration de l’implication des agences de notation dans le déroulement de la crise financière en vigueur depuis 2008 n’est plus à faire. Leur rôle dans la crise profonde des dettes souveraines est au moins aussi lourd, comme chacun a pu le constater au jour le jour cet été. Leur responsabilité dans l’emballement des marchés financiers ces dernières semaines ne fait aucun doute, notamment en ayant jeté de l’huile sur le feu en dégradant la note de la signature du trésor américain (Standard & Poor’s le 5 août 2011) après un accord du congrès et en pleine tension sur les marchés obligataires. Le tout sur la base de données erronées et d’interprétations politiciennes !

Pourquoi ces trois agences persistaient à noter de la manière la plus favorable les établissements financiers gavés de produits toxiques quelques mois encore avant le déclenchement de la crise en 2008 ?
Comment en est-on arrivé à une situation où les investisseurs professionnels et les Etats sont à ce point dépendants des avis émis par trois sociétés privées ?
Est-il normal que les agences notent des acteurs privés (entreprises et banques) qui les financent ? Alors qu’elles ne sont que des informations parmi d’autres, pourquoi ces notations, qui ne sont que des évaluations souvent bâclées et parfois idéologiquement engagées, prennent-elles un tel poids dans les décisions politiques ?
Ces questions ne sont curieusement jamais traitées dans la planète finance.

Plus généralement, la folie des marchés qui s’étale quotidiennement dans la presse constitue la terrible démonstration que les racines de la crise n’ont absolument pas été traitées, malgré la multiplication de sommets internationaux qui s’avèrent n’être que des G20 pour rien, comme le relève Force Ouvrière depuis plusieurs mois.

Dans ce contexte, l’adoption d’une « règle d’or des finances publiques », via l’inscription de l’équilibre budgétaire dans la Constitution serait une totale aberration qui traduirait l’emprise idéologique de la dictature de la dette dont les agences de notation sont les metteurs en scène pyromanes. En l’occurrence, elle réunit toutes les caractéristiques d’une règle de plomb qui condamnerait un peu plus notre économie à la stagnation, voire à une récession prolongée. Le renforcement des politiques d’austérité qui se profile dès la rentrée laisse présager des tensions sociales et des inégalités croissantes, alors que les dernières données sur la croissance de l’INSEE affichent un zéro pointé sur le deuxième trimestre et que la situation de l’emploi continue de se dégrader fortement.

Les notes de ces agences ont beau être basées sur des données floues et parfois inexactes ainsi que sur des évaluations partisanes et idéologiques, elles conduisent pour les Etats (bien notés, décadrés, ou « cancres ») toujours à la même chose : rigueur, rigueur et rigueur. Au final, les salariés et les citoyens doivent payer la note d’une ardoise toujours plus salée.

Avec toutes nos amitiés syndicalistes, Twisted Evil

Pascal PAVAGEAU Jean-Claude MAILLY
Secrétaire confédéral Secrétaire général
sable philippe
sable philippe

Messages : 435
Date d'inscription : 22/11/2008
Age : 60
Localisation : pau

http://sable.philippe@gmail.com

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum