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Message  sable philippe Lun 3 Aoû - 19:44

STOCK-OPTIONS, BONUS, LES MILLIONS COULENT DE NOUVEAU A FLOTS... Twisted Evil
21 juillet 2009

... Pour les grands patrons, les traders, les assureurs, les gestionnaires de fonds. Bref, tout semble sur le point de revenir "comme avant", pour l’ensemble des privilégiés du monde de la finance. Par contre, ceinture obligatoire pour les états, les citoyens, les salariés, ceux qui ont payé (et vont continuer) pour la crise et l’ardoise laissée par les premiers.
Parachutes dorés, primes exceptionnelles, retraites chapeaux, tout ceci devait disparaitre, a t-on dit pour faire passer la pilule du paiement de la facture de la crise par l’argent du contribuable.
Il s’agissait de verser dans le "moral" pour régler le problème de la crise.
En effet, comment demander aux simples citoyens de payer la facture sans moraliser le système qui a conduit à la crise ?
Bien avant que les subprimes ne viennent exploser à la figure des investisseurs, nous savions tous que les traders et patrons de grandes multinationales s’auto-attribuaient des revenus trop élevés pour être connectés à la réelle valeur ajoutée de leur travail.
La presse libérale en faisait des icônes de réussite. Gagner des millions en jouant sur la performance boursière des entreprises et des titres était alors devenu l’objectif ultime d’une carrière, le meilleur job qui soit. Pour preuve, la City de Londres s’est consacrée quasiment entièrement à ces métiers, grace à des dispositions fiscales paradisiaques. La sphère politique, les médias, officiellement, n’y voyaient aucune objection. Personne ne s’en inquiétait, tout simplement parce que tout le monde y trouvait son compte, l’argent facile coulait à flots et l’économie semblait solide et gage de croissance. Mais le système, totalement dérégulé, livré à lui même, comme le recommandent les préceptes néolibéraux, s’est emballé, s’est auto-nourri de rêve et s’est transformé en jeu de dupes, chacun camouflant la réalité aux autres quant à la solvabilité des créances injectées sur le marché.
Georges Soros [1] dans son dernier livre raconte comment le système financier s’est perverti au fil du temps , comment les économistes ont fait fausse route sur la base de dogmes erronés et comment ils ont tous contribué à amener la planète entière au bord du goufre par aveuglement, voire incompétence.
Quand il n’y a pas de limites, pas de règles, pas de repères, le seul objectif devient "more money" [2], on pourrait ajouter "at any cost" [3]... Il s’agissait donc pas de se préoccuper de connaitre l’origine des fonds, la destination des investissements, mais de prélever de 5 à 15% sur tous les résultats de transactions. C’était trop facile pour ne pas être tenté.
Tout ceci faisait notamment abstraction d’une donnée économique incontournable : tout l’argent qui circule provient de la génération de richesse produite par le travail de milliards d’hommes et de femmes, qui eux, sont bien loin de l’Eldorado, bien loin du rêve. La crise des subprimes a été provoquée par les délocalisations massives de travail aux USA, supprimant ainsi le revenu de millions d’américains, qui n’ont pu rembourser leurs prêts hypothécaires. Derrière, les assureurs, qui ne pouvaient plus honorer une telle défaillance de remboursement de leurs clients subitement désargentés, ont fait faillite les uns après les autres, tels des dominos, entrainant en même temps la plupart des banques.
Il fallait donc que les promoteurs de ce système dérèglementé et aux effets pervers changent de discours. Face à ceux qui paient tous les jours au prix fort les conséquences de ce désastre, il fallait bien donner le change.
Depuis fin 2008, les dirigeants de tous les pays se sont appliqués à promettre plus de transparence, plus de règles et surtout à limiter les revenus des fautifs. Barack Obama a lancé la première pierre en figeant les revenus des dirigeants des entreprises sauvées par l’argent public. Les autres se sont succédés ensuite pour vendre des promesses de moralisation des marchés financiers.
Notez bien que les termes sont bien choisis : moraliser n’engage la responsabilité de personne, puisqu’il s’agit de morale. Les vraies mesures devraient être règlementaires, c’est à dire imposées de droit aux intervenants du business, et non pas laissées à leur bon vouloir et leurs valeurs morales.
Cette subtile nuance aurait dû nous mettre la puce à l’oreille : Nous moraliserons, s’ils le veulent bien... Le peuple réclamait des coupables, voulait voir des têtes tomber pour le grabuge, demandait des mesures concrêtes pour stopper ce système défaillant : on leur a donné une croyance en des valeurs morales, des promesses d’éthique - un zéphir soporifique, le temps de tout remettre en place, comme avant...

Désormais, une page est tournée, la moralisation de la finance est rangée au placard des bonnes idées jamais appliquées.
En effet, pendant que la planète qui travaille subit de plein fouet les baisses d’activités et les dégradations voire pertes de revenus, le microcosme de ceux qui vivent grassement de l’argent généré par les autres, sort de sa coquille pour faire valloir à nouveau ses prétentions.
Bien sûr, c’est moins flagrant qu’auparavant, ça ne va pas faire la une des magazines, mais c’est bien en route. Par exemple : Goldman Sachs qui a récupéré 10 milliards de dollars d’argent public devrait distribuer entre 18 et 20 milliards de dollars en rémunérations variables, soit 770000 dollars en moyenne par salarié en 2009. Le tour de passe-passe est très efficace : l’état prète à un taux très faible, que le banquier utilise pour consentir des prêts à un taux élevé aux contribuables (qui lui ont prêté l’argent en premier lieu) et construit des marges très confortables. Compte tenu du fait que beaucoup de réseaux bancaires ont fait faillite, l’offre de prêt s’est raréfiée et se trouve concentrée entre les mains d’un nombre d’intervenants plus réduit qu’avant la crise. Le consommateur s’en trouve d’autant lésé, car ils sont tous décidés à "se refaire".
AIG, assureur militant pour la réouverture des robinets des pompes à fric, après avoir été renfloué par l’état américain à hauteur de 180 milliards de dollars, veut ventiler 250 millions de dollars à une quarantaine de ses dirigeants.
Plus généralement, la plupart des traders anonymes, patrons de sociétés financières ont bien compris qu’on leur reprochait leurs primes et bonus exorbitants. Du coup, ils ont trouvé une parade : doubler leur salaire de base pour compenser la perte de ces revenus aléatoires.

Cela fait rêver, doubler son salaire, en l’espace de six mois, après avoir obtenu les résultats que l’on sait l’année d’avant...
Pendant ce temps, des millions de gens ont perdu leur emploi, la plupart des autres qui ont pu conserver leur travail voient leurs salaires bridés et leurs conditions de travail décliner. La solution à la crise serait le dumping social et le travail le dimanche ???
"Qui ne dit mot consent", FO dit que nous, salariés, ne consentons pas et exhorte le gouvernement à agir, en phase avec son discours de "moralisation", imposer une stricte règlementation aux marché financiers, imposer un plafond de revenus à ceux qui ont profité du système pour ponctionner des sommes colossales sur le dos des travailleurs.
Notes
[1] Georges Soros : Célèbre patron de fonds d’investissement américain, philanthrope. L’ouvrage cité est "La vérité sur la crise"(2008)
[2] Plus d’argent
[3] A n’importe quel prix
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