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Message  sable philippe Mar 8 Déc - 22:50

Thibault-Sarkozy : les meilleurs ennemis


Depuis l'élection de Nicolas Sarkozy, une relation inédite s'est établie entre le chef de l'Etat et le secrétaire général de la CGT. L'un, persuadé que les réformes n'aboutiront qu'en négociant avec des syndicats forts, a choisi son « partenaire ». L'autre joue le jeu tant qu'il peut y obtenir des résultats pour les salariés. Le duo fait jaser...



Henri Proglio - choisi par Nicolas Sarkozy -accède à la tête d'EDF en gardant un pied chez Veolia et une rémunération record (1,6 million d'euros) sans que la CGT, première organisation de l'entreprise publique, n'y trouve à redire. A la CGT, les silences sont parfois aussi assourdissants que les mots. Or, des mots, Bernard Thibault en a beaucoup prononcés ces derniers temps, et même de sévères à l'encontre de Nicolas Sarkozy. Comme cette pique lancée la semaine passée sur le sujet ultrasensible de l'identité nationale. Le débat a été orchestré par le chef de l'Etat « pour mettre sur le côté des questions plus fondamentales, comme l'accroissement des inégalités sociales », a-t-il fustigé sur Canal+.


Bernard Thibault partenaire privilégié de l'Elysée ou habile contre-pouvoir d'un pays sans opposition ? Au moment où il s'apprête à solliciter - sans suspense -un quatrième mandat de secrétaire général de la CGT - son congrès s'ouvre aujourd'hui à Nantes -, les moyens déployés pour mener à bien la mutation de son organisation n'en finissent pas d'intriguer. Fait-il le jeu de l'Elysée en négociant les réformes ou est-il dans son rôle puisqu'il obtient des contreparties ? A-t-il délibérément évité de souffler sur les braises sociales dans la crise économique ? Jusqu'où va le « deal » avec le président de la République ? La question est d'autant plus délicate que la seule arrivée de la CGT comme acteur central du dialogue social suffit à jeter le trouble - chez une minorité interne -et à aiguiser la jalousie des autres partenaires sociaux, patronat compris. Une CGT qui sort de son rôle ancestral de syndicat exclusivement contestataire est une CGT qui déra nge. Est-ce pour autant une CGT qui se compromet ?


« Deux animaux politiques »


Du côté de Nicolas Sarkozy, il n'y a pas de doute : depuis son arrivée à l'Elysée, le président de la République a choisi de faire de la CGT sa carte sociale maîtresse. Une vraie rupture pour l'UMP, plutôt empreinte de culture CFDT, voire FO. Sa religion s'ébauche en 2004 à Bercy : pour modifier le statut d'EDF, le ministre de l'Economie d'alors trouve en la fédération CGT de l'énergie un « partenaire » comme il les aime : exigeant, certes, mais fiable, et prêt au « deal », pour peu que son interlocuteur y mette le prix. Sa doctrine se fixe définitivement dans les premières semaines à l'Elysée : le président fait sien le regard que son conseiller Raymond Soubie porte sur les relations sociales. Tirant la leçon des grèves de 1995 et de 2003, les deux hommes sont persuadés que les réformes ne pourront aboutir qu'avec les organisations syndicales - en négociant -, et avec celles qui comptent. Pour ce faire, il faut « des syndicats forts », martèle le président dans une tribune au « Monde » (18 avril 2008), ne serait-ce que pour réduire l'espace des petits mouvements incontrôlables.


Le dialogue avec les syndicats est, dès lors, géré en direct par l'Elysée - c'est une première -, les rencontres sont fréquentes, les coups de téléphone encore plus, les arrangements constants. Avec toutes les confédérations, mais avec la CGT en particulier. Parce que c'est la première (1) et qu'on ne peut négocier qu'avec celle qui donne le « la » (notamment dans les transports), comme cela a été le cas d'emblée sur les régimes spéciaux de retraite : « C'est une approche pragmatique et démocratique. La CGT a trouvé sa place naturelle de première organisation », explique Raymond Soubie. Mais aussi parce que le courant passe mieux entre le chef de l'Etat et Bernard Thibault qu'avec ses homologues François Chérèque et Jean-Claude Mailly (même si les deals sont fréquents avec ce dernier).


« Ce sont deux animaux politiques qui se respectent », observe Laurent Wauquiez, le secrétaire d'Etat à l'Emploi. Les deux hommes sont à des années-lumière politiques - même s'ils ont des approches communes sur la préservation des sites industriels -, mais ils ont le même fonctionnement : direct, empreint de rapport de force et franc. « Nicolas Sarkozy estime que c'est quelqu'un de bien, de sûr, de très intelligent », décrypte Xavier Darcos, le ministre du Travail. « C'est l'intérêt partagé de deux personnes qui jouent franc jeu », poursuit Xavier Bertrand, son prédécesseur au début du quinquennat : « Bernard Thibault a compris que nous irions jusqu'au bout sur les régimes spéciaux, on lui a permis d'en sortir par le haut grâce à la négociation par entreprises. Sur le service minimum, il nous a dit qu'introduire la réquisition provoquerait une épreuve de force : nous avons écouté, sans renoncer à la réforme. »


Ministres et conseillers témoignent de cette attention particulière portée à la CGT : l'Elysée demande que l'on ménage Bernard Thibault et ce dernier n'hésite pas à appeler les ministres sur leur portable. Certains dossiers sont classés prioritaires par le gouvernement, car emblématiques pour la CGT, comme le sauvetage de Molex. « On nous a demandé de vendre les états généraux de l'industrie comme une idée de la CGT », poursuit un conseiller de Bercy. états généraux dont la CGT est « partenaire officiel », un fait exceptionnel.


L'art d'éviter la connivence


A l'UMP, on a parfois du mal à comprendre cet axe, alors on se rassure en se disant qu'on est maître du jeu, que « Bernard Thibault est l'élève de Raymond Soubie », comme veut le croire un conseiller. Le lien, en tout cas, est construit de façon suffisamment subtile pour qu'il n'apparaisse jamais comme tel. Les autres confédérations ne sont jamais oubliées. « Il n'y a pas de pacte secret, on travaille avec tout le monde, assure Laurent Wauquiez : avec la CGT sur l'illettrisme, la CFDT sur le Fonds d'investissement social, FO sur Pôle emploi, car ce sont eux qui y sont majoritaires. » Quant au plus important « acquis » que la CGT a obtenu du gouvernement - les nouvelles règles de représentativité -, il a été construit également avec et pour la CFDT.


Pour la CGT, le jeu est autrement plus dangereux. Bernard Thibault est d'ailleurs passé maître dans l'art d'éviter la connivence avec Nicolas Sarkozy. Il a accueilli d'un silence glacial le « Bernard » que lui a lancé le président lors du sommet social du 18 février. « Ce n'était pas un raidissement mais de la rigueur thibaultienne », corrige Raymond Soubie. Il évite de se retrouver seul sur une photo avec le chef de l'Etat, et a même ajouté un post-scriptum éloquent à la fin d'un communiqué d'octobre 2007 : « A l'issue de la rencontre, Bernard Thibault ne déjeunera pas avec le président de la République. » Sous-entendu : « contrairement à ses homologues syndicaux ». Et, lorsque le secrétaire général de la CGT a in fine accepté de déjeuner en tête-à-tête avec le chef de l'Etat (et Raymond Soubie), il a insisté pour que cela se fasse discrètement à l'Elysée et non dans un restaurant, comme le souhaitait Nicolas Sarkozy. Ce faisant, la CGT est dans « son rôle syndical », affirme Maryse Dumas, le numéro deux (qui va quitter la direction) : « On ne va pas benoîtement attendre l'alternance, notre rôle est à tout moment d'obtenir le plus possible pour les salariés », explique-t-elle, en précisant que Bernard Thibault est « sur ses gardes, sans illusion sur la volonté de Nicolas Sarkozy d'instrumentaliser ses partenaires ». Le principal trophée de la CGT ? Les régimes spéciaux de retraite, « qui coûtent plus cher à l'Etat après la réforme qu'avant », clame-t-elle, ce qui fait bondir l'exécutif. Cette analyse est corroborée par les universitaires qui s'intéressent à la CGT.


« Pragmatisme sans compromission »


« Bernard Thibault est obsédé par l'affaiblissement de la CGT », explique Jean-Marie Pernot (Ires). Il cherche à conquérir de nouveaux territoires, à gagner de nouveaux adhérents, dans le privé notamment, ce qui « implique d'obtenir des résultats, et au final de sortir de l'idéologie pour devenir pragmatique ». « Il y a une CGT qui se bat, qui va chercher des résultats, qui conteste quand il le faut. Il y a du pragmatisme, mais pas de compromission », renchérit Jean-Dominique Simonpoli (association Dialogues et ancien responsable CGT). A l'exception de FO, qui accuse la CGT « d'avoir cassé la dynamique syndicale après la grosse mobilisation du 19 mars », rares sont ceux qui pensent que la CGT a joué un rôle d'étouffoir des tensions sociales en 2009, au bénéfice du gouvernement. « Si cela avait été le cas, nous aurions été débordés par la base », plaide Maryse Dumas. « Ce qui a pesé pour impulser puis freiner les mouvements, c'est la crise elle-même, et la tendance au repli sur soi qui lui est liée », confirme Alain Olive, le leader de l'Unsa, à l'unisson avec la CFDT.


Une CGT « pragmatique », qui tire tout ce qu'elle a à tirer d'une situation politique qui la favorise, mais peut très bien bloquer le pays demain : telle est la thèse que défend Bernard Thibault, et contre laquelle ses « adversaires » syndicaux ne trouvent pas grand-chose de concret à avancer. D'un point de vue général tout au moins. Dans les « bastions » publics (EDF, SNCF…), c'est sans doute plus compliqué. Il y règne une culture du deal, de la cogestion même - avec leur corollaire d'opacité -, qui aboutit à ce que ce ne soit pas toujours pour l'intérêt des salariés que l'organisation négocie. Mais pour son intérêt propre.


Marionnette ou fin stratège ? A l'aube de son ultime mandat -ce qu'il dit -, le mystère Thibault n'est pas totalement levé, mais la partie est pour l'instant bien jouée. Pour les deux hommes d'ailleurs.

CECILE CORNUDET, AVEC DEREK PERROTTE

i Présidents et patrons de la CGT, l'histoire en vidéo sur lesechos.fr



Itinéraire d'un syndicaliste
2 janvier 1959 : Bernard Thibault naît à Paris. Il entre à la SNCF comme apprenti à quinze ans, en 1974. Il adhère à la CGT en 1977, puis gravit un à un les échelons. En 1993, il est secrétaire général de la fédération CGT des cheminots. Octobre-novembre 1995 : à la tête des cheminots CGT, Bernard Thibault devient le symbole de la lutte contre le plan Juppé de réforme de l'assurance-maladie et des régimes spéciaux de retraite. Il y gagne une image de syndicaliste dur, peu porté au compromis. Janvier-février 1999 : à quarante ans, il succède à Louis Viannet comme secrétaire général de la CGT. En 2001, il quitte le conseil national du Parti communiste (demeurant simple adhérent) pour marquer la fin d'une CGT « courroie de transmission » du PCF. Il s'attaque à la modernisation de la CGT. 9 février 2005 : favorable au projet de Constitution européenne, il est mis en minorité par le comité confédéral national de la CGT (son « Parlement »), mais reste secrétaire général. 15 avril 2008 : la CGT décide de signer l'accord sur la représentativité syndicale.

Thibault-Sarkozy : les meilleurs ennemis Depuis l'élection de Nicolas Sarkozy, une relation inédite s'est établie entre le chef de l'Etat et le secrétaire général de la CGT. L'un, persuadé que les réformes n'aboutiront qu'en négociant avec des syndicats forts, a choisi son « partenaire ». L'autre joue le jeu tant qu'il peut y obtenir des résultats pour les salariés. Le duo fait jaser... (1) Aux élections prud'homales de 2008, la CGT est arrivée en tête avec 33,9 % des voix, devant notamment la CFDT (21,8 %) et FO (15,8 %).
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