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Elections prud'homales : la CGT renforcée, la CFDT et FO fragilisées
[ 05/12/08 ]
Portée par l'inquiétude des salariés face à la crise, la CGT est la grande gagnante des élections prud'homales, marquées par une abstention record. FO et la CFDT reculent de 2 et 3 points. La CGC reprend la première place chez les cadres.
Bernard Thibault, vainqueur par K.O : la CGT est sortie grande gagnante des élections prud'homales de mercredi, aux dépens de la CFDT et de FO, frappées par un net recul de leur score. Avec 33,8 % des suffrages, la CGT gagne 1,6 point, progresse dans toutes les sections, met fin à trente ans d'érosion de son score et conforte sa première place. Elle a réussi son pari de profiter du climat social et des inquiétudes nées de la crise. Martelant vouloir faire du scrutin « un test social », Bernard Thibault a conquis les suffrages avec un discours très contestataire, quitte à mettre entre parenthèses, le temps de la campagne, le virage réformiste engagé par sa centrale. Ces résultats ont « une vraie signification dans le contexte actuel ; c'est un message adressé au gouvernement et aux employeurs sur la politique sociale et économique mise en oeuvre », a-t-il commenté. Cette poussée contestataire a aussi fortement profité à Solidaires (SUD), crédité de 3,8 % des voix (1,5 % en 2002), pour qui « cela montre qu'il y a bien une place pour un syndicalisme de lutte ».
A l'opposé, les syndicats les plus réformistes accusent le coup. Avec 8,9 % des voix (- 0,7 point), la CFTC, victime de ses luttes internes et des incertitudes sur son avenir, limite la casse. Mais elle se prépare à des difficultés si elle choisit de rester isolée. En recul de 3 points, la CFDT (22,1 %) est la plus durement touchée. « Déçu », François Chérèque, son secrétaire général, « assume ». Il pointe néanmoins le niveau record de l'abstention - seuls 25,3 % des salariés ont voté (lire ci-dessous) - pour mettre en avant qu'« on a la confirmation que ce scrutin n'est pas valable pour ce type d'élections ». Pour rassurer ses troupes, il souligne aussi que le vote « ne reflète pas les bons résultats que la CFDT enregistre actuellement dans les élections professionnelles ».
« Problème d'interprétation »
FO, l'autre grand perdant du scrutin, estime également que la faible participation « pose un problème d'interprétation des résultats », qui ne « reflètent pas le développement » de ses implantations dans le privé. Déjà fragilisée par un fort recul en 2002, la confédération perd 2,4 nouveaux points et plafonne à 15,9 % des voix. Son leader, Jean-Claude Mailly, espérait être récompensé de son opiniâtreté à l'égard du gouvernement. Mais s'il a beaucoup réclamé, il a peu obtenu, et le positionnement de sa confédération manque de clarté. Désormais, FO se voit même potentiellement concurrencé dans son statut de troisième syndicat français par la fusion, l'an prochain, de l'Unsa et de la CGC, toutes deux sorties renforcées du scrutin.
Déjà forte dans le secteur public, la première, avec 6,2 % des voix, confirme son implantation croissante dans le privé. En période de crise, son discours corporatiste a séduit. Avec 8,2 % des suffrages, la seconde progresse aussi notablement. Surtout, elle reprend la première place dans le collège encadrement (27,9 % contre 23 % à la CFDT). Elle y a notamment bénéficié d'une modification légale : depuis la dernière élection, les enseignants du privé, qui étaient rattachés au collège encadrement et votaient massivement CFDT, se sont vu retirer le droit de voter aux prud'homales. Avec un matelas de 14,4 % des voix, le pôle CGC-Unsa « est désormais incontournable », se félicite Alain Olive (Unsa). Mais les équilibres entre les deux formations seront difficiles à trouver.
Les employeurs plus mobilisés
D'un enjeu moindre, le scrutin dans le collège employeur a connu une participation en hausse (32,25 %) et a été marqué par la progression de l'Association des associations des employeurs de l'économie sociale (AEES). Forte d'un nombre plus important de listes présentées cette année, elle obtient 19 % des voix, presque deux fois plus qu'en 2002. Pas de quoi inquiéter l'UDE (union Medef, CGPME, UPA, UNAPL et FNSEA), qui conserve 72,1 % des voix.
DEREK PERROTTE
L'analyse au niveau de notre magasin est toute autre,
[ 05/12/08 ]
Portée par l'inquiétude des salariés face à la crise, la CGT est la grande gagnante des élections prud'homales, marquées par une abstention record. FO et la CFDT reculent de 2 et 3 points. La CGC reprend la première place chez les cadres.
Bernard Thibault, vainqueur par K.O : la CGT est sortie grande gagnante des élections prud'homales de mercredi, aux dépens de la CFDT et de FO, frappées par un net recul de leur score. Avec 33,8 % des suffrages, la CGT gagne 1,6 point, progresse dans toutes les sections, met fin à trente ans d'érosion de son score et conforte sa première place. Elle a réussi son pari de profiter du climat social et des inquiétudes nées de la crise. Martelant vouloir faire du scrutin « un test social », Bernard Thibault a conquis les suffrages avec un discours très contestataire, quitte à mettre entre parenthèses, le temps de la campagne, le virage réformiste engagé par sa centrale. Ces résultats ont « une vraie signification dans le contexte actuel ; c'est un message adressé au gouvernement et aux employeurs sur la politique sociale et économique mise en oeuvre », a-t-il commenté. Cette poussée contestataire a aussi fortement profité à Solidaires (SUD), crédité de 3,8 % des voix (1,5 % en 2002), pour qui « cela montre qu'il y a bien une place pour un syndicalisme de lutte ».
A l'opposé, les syndicats les plus réformistes accusent le coup. Avec 8,9 % des voix (- 0,7 point), la CFTC, victime de ses luttes internes et des incertitudes sur son avenir, limite la casse. Mais elle se prépare à des difficultés si elle choisit de rester isolée. En recul de 3 points, la CFDT (22,1 %) est la plus durement touchée. « Déçu », François Chérèque, son secrétaire général, « assume ». Il pointe néanmoins le niveau record de l'abstention - seuls 25,3 % des salariés ont voté (lire ci-dessous) - pour mettre en avant qu'« on a la confirmation que ce scrutin n'est pas valable pour ce type d'élections ». Pour rassurer ses troupes, il souligne aussi que le vote « ne reflète pas les bons résultats que la CFDT enregistre actuellement dans les élections professionnelles ».
« Problème d'interprétation »
FO, l'autre grand perdant du scrutin, estime également que la faible participation « pose un problème d'interprétation des résultats », qui ne « reflètent pas le développement » de ses implantations dans le privé. Déjà fragilisée par un fort recul en 2002, la confédération perd 2,4 nouveaux points et plafonne à 15,9 % des voix. Son leader, Jean-Claude Mailly, espérait être récompensé de son opiniâtreté à l'égard du gouvernement. Mais s'il a beaucoup réclamé, il a peu obtenu, et le positionnement de sa confédération manque de clarté. Désormais, FO se voit même potentiellement concurrencé dans son statut de troisième syndicat français par la fusion, l'an prochain, de l'Unsa et de la CGC, toutes deux sorties renforcées du scrutin.
Déjà forte dans le secteur public, la première, avec 6,2 % des voix, confirme son implantation croissante dans le privé. En période de crise, son discours corporatiste a séduit. Avec 8,2 % des suffrages, la seconde progresse aussi notablement. Surtout, elle reprend la première place dans le collège encadrement (27,9 % contre 23 % à la CFDT). Elle y a notamment bénéficié d'une modification légale : depuis la dernière élection, les enseignants du privé, qui étaient rattachés au collège encadrement et votaient massivement CFDT, se sont vu retirer le droit de voter aux prud'homales. Avec un matelas de 14,4 % des voix, le pôle CGC-Unsa « est désormais incontournable », se félicite Alain Olive (Unsa). Mais les équilibres entre les deux formations seront difficiles à trouver.
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DEREK PERROTTE
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cedric- Messages : 194
Date d'inscription : 21/11/2008
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